La voie consacrée

Chapitre 9

Autres qualifications de notre souverain sacrificateur

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Tel est le thème des deux premiers chapitres de l’épître aux Hébreux. Maintenant s’ouvre le troisième chapitre. Mieux dit, le grand thème continue dans le chapitre suivant avec l’admirable exhortation : « C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à celui qui l’a établi. » (Hébreux 3:1). Ayant présenté Christ dans la chair, tel qu’Il fut fait, semblable en toutes choses aux enfants des hommes, et notre plus proche parent, nous devons Le considérer maintenant dans La fidélité dans cette situation.

Le premier Adam ne fut pas fidèle. Ce dernier Adam « a été fidèle dans toute la maison de Dieu... Car il a été jugé digne d’une gloire d’autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d’honneur que la maison même. Chaque maison est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu. Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé; mais Christ l’est [fidèle] comme Fils sur Sa maison; et Sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. » (Hébreux 3:1-6).

Ensuite, on cite Israël, qui sortit d’Égypte, et qui ne demeura pas fidèle; il manqua d’entrer dans le repos de Dieu parce qu’il ne crut pas en Lui. Voici donc l’exhortation qui nous est donnée : « Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent. Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos » en croyant en Celui qui se donna lui-même pour nos péchés (Hébreux 4:1-3).

Nous entrons dans le repos quand tous nos péchés nous sont pardonnés en croyant en Celui qui fut fidèle en chaque devoir et face à toutes les tentations de la vie. Nous aussi, nous entrons dans Son repos et nous y demeurons, en étant participants de Sa fidélité, dans laquelle et par laquelle nous aussi nous serons fidèles à Celui qui nous a désignés. En Le considérant dans Sa fidélité, Lui, « le souverain sacrificateur de la foi que nous professons », nous parviendrons toujours à la conclusion que « nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (Hébreux 4:15).

Vu que « nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses », on en déduit que nous avons un Sacrificateur qui peut compatir. Et la façon dont il est touché, c’est parce qu’il « a été tenté comme nous en toutes choses ». Il n’existe aucun domaine où une âme puisse être tentée et où Il n’ait pas senti Lui-même le pouvoir de la tentation tout aussi certainement que n’importe quel être humain. Mais bien qu’Il fut tenté en toutes choses comme nous, et sentit le pouvoir de la tentation d’une façon aussi réelle que chacun de nous, Il resta fidèle et ne commit aucun péché. Ainsi par la foi en Lui -- dans Sa fidélité, dans Sa foi parfaite -- chaque âme peut affronter la tentation sans pécher.

C’est là notre salut : qu’Il fut fait chair comme l’homme et Il Lui appartenait d’être semblable à nous, tenté en tous points comme nous le sommes, « afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu. » Et ceci, non seulement « pour faire l’expiation des péchés du peuple », mais aussi pour « secourir », venir en aide, assister, délivrer des souffrances « ceux qui sont tentés ». Il est notre Souverain Sacrificateur miséricordieux et fidèle pour nous secourir -- accourir à notre aide --, pour nous préserver de toute chute lorsque nous sommes tentés, nous délivrant ainsi de commettre le péché. Il accourt pour nous secourir, de telle façon que nous ne tombons pas dans la tentation, mais nous la surmontons victorieusement en ne péchant pas.

« Ainsi, puisque nous avons un grand Souverain Sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. » (Hébreux 4:14). Et c’est aussi pour cette raison que nous nous approchons « avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins (Hébreux 4:16).

En nous invitant à considérer notre Souverain Sacrificateur dans Sa fidélité, nous lisons que : « tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. Il peut être indulgent pour les ignorants et les égarés puisque la faiblesse est aussi son partage. » (Hébreux 5:1, 2).

Et c’est pour cela, afin de pouvoir être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans les choses de Dieu, et afin d’amener plusieurs fils à la gloire, il convenait, en tant que Capitaine de leur salut, « la faiblesse étant aussi son partage », étant éprouvé par la tentation, qu’il fût un « homme de douleur et habitué à la souffrance ». Ainsi, il devait connaître « en toutes choses » l’expérience humaine, pour pouvoir « être indulgent pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse est aussi son partage ». C’est pourquoi, « il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu », et il fut élevé « à la perfection par les souffrances ».

« Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon fils, je t’ai engendré aujourd’hui ! Comme il dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel, Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek. » (Hébreux 5:4-10).

« Et, comme cela n’a pas eu lieu sans serment, -- car, tandis que les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, Jésus l’est devenu avec serment par celui qui lui a dit : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek, -- Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente. » Hébreux 7:20-22). Ainsi, Jésus fut fait sacrificateur, au-dessus de tous les autres, par un serment de Dieu. Aussi, « nous avons un tel souverain sacrificateur ».

« De plus, il y a eu des sacrificateurs [de l’ordre d’Aaron] en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents. Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible » (Hébreux 7:23-24). Par le serment de Dieu, Il est fait prêtre pour toujours. Il est fait prêtre « selon la puissance d’une vie impérissable » (Hébreux 7:16). Ainsi donc, « il demeure éternellement » et Il « possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. C’est aussi pour cela qu’Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » (Hébreux 7:25). Et « nous avons un tel souverain sacrificateur ».

Et, « il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple -- car ceci Il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait, pour l’éternité. » (Hébreux 7:26-28).