L'alliance éternelle

Chapitre 34

Deux lois

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Tenant compte de ce qui précède, il est évident qu'il y a deux lois, comme il y a deux pactes. Les deux lois sont en relation l'une avec l'autre de la même manière que le sont les deux alliances. L'une est l'ombre de l'autre; on pourrait dire que c'est le voile de l'incrédulité placé devant la Lumière de la vie.

"Car le précepte est une lampe, et l'enseignement une lumière, et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie" (Prov. 6:23). Mais Christ est la seule Lumière du monde, la Lumière de la vie; de telle manière que la loi authentique et vivante ne se trouve qu'en Lui. C'est Sa vie, vu qu'elle est "au fond de Son cœur" et que "de Lui viennent les sources de la vie" (Ps. 40:8; Prov. 4:23). Il est la Pierre vivante et en Lui nous trouvons la personnification de la loi, pleine de grâce et de vérité. La loi écrite sur les tables de pierre n'en fut que l'ombre, quoique exacte et parfaite. Elle nous dit exactement ce que nous allons trouver en Christ.

Bien que la loi écrite sur des tables de pierre décrit la justice parfaite de Dieu, elle n'a pas le pouvoir de se manifester en nous, pour autant que nous le désirons. Elle est "sans force" (Rom. 8:3). Elle est un guide fidèle qui nous indique le chemin mais sans nous y conduire. Mais Christ a le "pouvoir sur toute chair" (Jn 17:2), et en Lui nous trouvons la loi si pleine de vie que, si nous acceptons que la loi est bonne et confessons que Christ est venu dans la chair, elle se manifestera elle-même dans les pensées, les paroles et les actes de notre vie, malgré la faiblesse de la chair.

Pour ceux qui connaissent seulement la loi telle qu'elle est écrite sur une page, et en conséquence croient que la tâche leur revient de l'accomplir, elle est une loi d'œuvres, et comme telle, l'unique action est de prononcer une malédiction sur eux. Mais, pour ceux qui connaissent la loi en Christ, elle est une loi de foi, qui proclame la bénédiction du pardon et de la paix. Reconnue seulement telle qu'elle est écrite sur les tables de pierre ou dans un livre, elle est une "loi du péché et de la mort" (Rom. 8:2), parce que "l'aiguillon de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi" (1 Cor. 15:56). Mais reconnue en Christ, elle est "l'Esprit de vie" et "l'Esprit est vie à cause de la justice" (Rom. 8:2, 10). "Gravée avec des lettres sur la pierre" elle ne peut être que le "ministère de la mort" (2 Cor. 3:7). Celui qui prêche simplement la loi écrite, en signalant aux personnes leur devoir de la garder, et les encourageant à l'accomplir du mieux qu'elles peuvent, officie selon la condamnation. Mais la même loi, écrite sur les tables de chair du cœur "avec l'Esprit du Dieu vivant" (2 Cor. 3:3), "est vie et paix" (Rom. 8:6); et celui qui prêche "que Christ est venu en chair" (1 Jn 4:2), et que quand Il demeure aujourd'hui dans un homme, il est aussi obéissant à la loi qu'Il le fut il y a mille huit cents ans, il est un ministre de la justice. Reconnue comme un simple code de règles auquel nous devons conformer notre vie –"la loi des ordonnances dans ses prescriptions" (Éph. 2:15), n'est qu'un "joug de la servitude" (Gal. 5:1), parce que les meilleurs efforts pour la garder sont en eux-mêmes un péché, vu que "l'Écriture a tout renfermé sous le péché" (Gal. 3:22), et à chaque œuvre faite selon notre propre justice, la loi ne fait que resserrer sa prise sur nous et renforcer les barreaux de notre prison. Mais "le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté" (2 Cor. 3:17). Donc, en Christ, la loi est "parfaite, la loi de la liberté" (Jacq. 1:25).

Quand les Juifs, au Sinaï, se disposèrent à accomplir les œuvres de Dieu à Sa place, ils prirent leur propre salut en main. Ils ignorèrent l'histoire d'Abraham et l'alliance que Dieu avait faite avec lui, et vers laquelle Il avait particulièrement attiré leur attention (Ex. 19:5). Mais Dieu est patient, car Il veut que personne ne périsse, mais que tous se repentent; ceci, en harmonie avec Son alliance faite avec Abraham, Il ne rejeta pas le peuple, mais Il s'efforça de l'instruire à Son sujet et sur Son salut, et ceci malgré son incrédulité. Il lui donna un système de sacrifices et d'offrandes, et un cycle journalier et annuel de cérémonies qui avait pour but de lui faire garder la loi qu'ils avaient choisi de garder, c'est-à-dire la loi des œuvres.

Bien sûr, ce système de sacrifices ne pouvait pas mieux les sauver que la loi des œuvres brisée, sur laquelle il fut érigé. Quiconque avait l'intelligence suffisante pour reconnaître la nature du péché et le besoin d'une expiation, avait la notion claire que le pardon et la justice ne pouvaient jamais s'obtenir par les cérémonies en relation avec le tabernacle. L'offrande d'un sacrifice elle-même indiquait que la mort est le salaire et le fruit du péché. Mais, il était évident pour tous que la vie d'un agneau, d'un bouc ou d'un bélier, n'avait pas la même valeur que la vie de l'homme. Donc, aucun de ces animaux, pas même tous ensemble, ne pouvaient répondre de la vie d'un seul homme; ni les milliers de béliers, ni même le sacrifice d'un être humain, ne pouvait expier un seul péché (Mic. 6:6, 7).

Les fidèles parmi le peuple le comprenaient bien. David s'exclama, après avoir commis un grand péché: "Mais Tu ne prends point plaisir aux holocaustes" (Ps. 51:17). Et par les prophètes, Dieu enseigna au peuple: "Qu'ai-Je affaire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Éternel. Je suis rassasié des holocaustes… Je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs" (És. 1:11). "Vos holocaustes ne me plaisent point, et vos sacrifices ne me sont point agréables" (Jér. 6:20). Il n'y avait aucune vertu en eux, car la loi était seulement "une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses", et ils ne pouvaient jamais "par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection" (Héb. 10:1).

Il aurait été préférable que le peuple gardât la foi ferme et sincère d'Abraham et de Moïse, alors, ils n'auraient pas eu le tabernacle terrestre mais le "véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme" (Héb. 8:2), dont le Souverain sacrificateur n'est autre que Christ Lui-même, fait "sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek" (Héb. 7:17), avec une prêtrise sans limite, de manière que chacun d'eux aurait pu être un sacrificateur "afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ", ce qui est en définitive, la seule réalité et non une ombre. Mais vu qu'ils ne crurent pas, ce fut une merveilleuse exhibition de bonté, d'amour et de patience que Dieu leur donna ce qui devait leur servir de leçon perpétuelle. L'impuissance et l'inutilité (Héb. 7:18) de la loi des œuvres furent toujours évidentes pour la personne réfléchie, et quand l'âme se réveillait, cette loi dont le seul profit était de convaincre et dont le seul pouvoir était la mort, leur parlait de Christ, les conduisant à Lui pour la liberté et la vie. Elle rendait évident qu'en Christ ils pouvaient trouver le salut. La vérité qui sanctifie est la vérité telle qu'elle est en Jésus.

Comment vient le pardon

Un autre point sur lequel il est nécessaire de prêter une attention particulière, bien qu'il ait été déjà étudié, est que personne ne reçoit le salut ni le pardon d'aucun péché par la vertu de la loi des œuvres ou des sacrifices en relation avec elle. Ce ne fut jamais la volonté de Dieu que le peuple pensât que la loi pouvait sauver, et personne parmi ceux qui crurent vraiment en Dieu ne le pensèrent. Samuel dit à Saül: "L'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de Sa parole vaut mieux que la graisse des béliers" (1 Sam. 15:22).

Le prophète roi, avec un cœur brisé et contrit par la miséricorde de Dieu, écrivit: "Si Tu eusses voulu des sacrifices, je T'en aurais offert; mais Tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé" (Ps. 51:17 et 18). Le Seigneur a dit par l'intermédiaire d'Osée: "Car J'aime la piété et non les sacrifices, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes" (6:6). Au lieu des offrandes d'animaux engraissés, le Seigneur voulait de Son peuple: "que la droiture soit comme un courant d'eau, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit" (Amos 5:24). Souvenez-vous du chapitre se référant à boire de la justice de Dieu.

"C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste" (Héb. 11:4). Il n'a pas obtenu la justice par le moyen du sacrifice des prémices de son troupeau, mais par la foi qui le poussa à faire ce sacrifice. "Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ" (Rom. 5:1). "C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu" (Éph. 2:8). Il en fut ainsi depuis le commencement, vu que "Abram eut confiance en l'Éternel, qui le lui imputa à justice" (Gen. 15:6), et il est dit la même chose d'Énoch, de Noé et de tous les patriarches et les prophètes.

Après la construction du tabernacle, on ne pouvait pas offrir des sacrifices dans d'autres lieux; cependant, beaucoup parmi le peuple durent aller habiter loin de là. Ils devaient venir trois fois par an pour y adorer. Mais ils ne devaient pas attendre ces occasions pour obtenir le pardon des péchés qu'ils auraient pu avoir commis pendant ce temps. Quel que soit le lieu où se trouvait le pécheur, en prenant conscience de la plaie dans son propre cœur, il pouvait reconnaître son péché devant le Seigneur qui était toujours proche, et expérimenter, comme nous aujourd'hui, que "si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité" (1 Jn 1:9). Ainsi le démontre le cas de David repris par le prophète du Seigneur pour son grand péché: "J'ai péché contre l'Éternel" et immédiatement, la sécurité lui fut donnée que: "L'Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point" (2 Sam 12:13).

Une fois que ceci avait eu lieu, l'âme repentie et pardonnée pouvait offrir "des sacrifices de justice" (Ps. 4:6; 51:21) qui soient acceptables à Dieu. Alors le Seigneur prenait plaisir aux offrandes brûlées offertes sur Son autel. Pourquoi? Parce qu'elles démontraient la gratitude du cœur, parce qu'elles étaient une reconnaissance que tout appartient à Dieu, et que tout vient de Lui. Dans tout sacrifice authentique gît le principe que Celui qui sauve l'âme est abondamment capable de satisfaire tout besoin physique, même si chaque vestige des biens de ce monde était consumés. Il ne s'agit jamais de l'idée que nous donnons quelque chose à Dieu, mais que c'est Dieu qui nous donne; Il est le seul à effectuer l'authentique sacrifice qui est celui de Christ. Ceci est pleinement démontré dans tout sacrifice offert. Le peuple pouvait voir qu'il n'enrichissait pas le Seigneur, puisque le sacrifice était consumé. Quiconque offrait intelligemment –adorant en esprit et en vérité-, indiquait simplement qu'il dépendait entièrement de Dieu, tant pour la vie présente que pour la vie future.

L'inutilité de l'ancienne alliance

L'ancienne alliance, donc, avec la loi qui lui appartient, n'eut jamais aucune valeur quant au pardon et au salut du péché. Elle fut une alliance brisée depuis le début (Ps. 89:40). La requête de Moïse à Dieu, après que les enfants d'Israël se firent et adorèrent le veau d'or, le démontre. Quand Dieu dit: "Maintenant laisse-moi; Ma colère va s'enflammer contre eux, et Je les consumerai", Moïse implora l'Éternel et dit:

"Pourquoi, ô Éternel! Ta colère s'enflammerait-elle contre Ton peuple, que Tu as fait sortir du pays d'Égypte par une grande puissance et par une main forte? Pourquoi les Égyptiens diraient-ils: C'est pour leur malheur qu'Il les a fait sortir, c'est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre? Reviens de l'ardeur de Ta colère, et repens-toi du mal que Tu veux faire à Ton peuple. Souviens-Toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, Tes serviteurs, auxquels Tu as dit, en jurant par Toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, Je donnerai à vos descendants tout ce pays dont J'ai parlé, et ils le posséderont à jamais" (Ex. 32:10-13).

Il n'y avait là aucune parole en relation avec l'alliance qui venait d'être faite mais seulement avec celle faite avec Abraham. Cette prière ne dépendit absolument pas des promesses que le peuple avait faites mais exclusivement de la promesse et du serment de Dieu. Si cette alliance du Sinaï avait eu une valeur quelconque à un moment donné, c'était sans doute quand elle fut faite au départ, mais nous voyons que même alors, elle est totalement ignorée. Elle n'avait pas plus de puissance pour sauver le peuple que le parchemin sur lequel elle fut écrite.

Dans les années postérieures, Jérémie pria: "Si nos iniquités témoignent contre nous, agis à cause de Ton nom, ô Éternel! Car nos infidélités sont nombreuses, nous avons péché contre Toi." "Éternel, nous reconnaissons notre méchanceté, l'iniquité de nos pères; car nous avons péché contre Toi. A cause de Ton nom, ne méprise pas, ne déshonore pas le trône de Ta gloire! N'oublie pas, ne romps pas Ton alliance avec nous! Parmi les idoles des nations, en est-il qui fassent pleuvoir? Ou est-ce le ciel qui donne la pluie? N'est-ce pas Toi, Éternel, notre Dieu?" (Jér. 14:7, 20-22). Autrefois et aujourd'hui, c'est tout ce que le Seigneur désire de nous: "Reviens, infidèle Israël! dit l'Éternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère; car Je suis miséricordieux, dit l'Éternel, Je ne garde pas Ma colère à toujours. Reconnais seulement ton iniquité, reconnais que tu as été infidèle à l'Éternel, ton Dieu" (Jér. 3:12 et 13). C'était vrai à cette époque comme aujourd'hui, que "si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité".

Tout Juif de toutes les époques, réellement repentant, dépend de la puissance de Dieu comme Créateur et Rédempteur, de Sa promesse et de Son serment, pour son salut. Aucun d'eux n'a jamais pensé dépendre de ses propres œuvres ou promesses comme moyen de salut. En résumé, depuis les jours d'Abel jusqu'à notre époque, il n'y a eu qu'un seul chemin de la vie et du salut; une seule manière de venir à Dieu; un seul Nom sous le ciel, donné aux hommes, par lequel nous pouvons être sauvés (Act. 4:12). Depuis le jour où Adam et Ève furent instruits au sujet du salut par le moyen du Germe de la femme, avant même d'être expulsés de l'Éden, il n'y a eu aucune modification du plan du salut, pas plus que dans le nombre des personnes auxquelles le salut serait offert; pas plus qu'il n'y en eut en Dieu Lui-même ou en Son trône dans les cieux.

L'homme a changé, mais pas Dieu. Il y a toujours eu des hommes qui se sont confiés en leurs propres paroles et promesses, et dans les cérémonies; mais ceci n'est pas la preuve que Dieu désirait une telle chose. Aux jours de Moïse et de Christ, la majorité des hommes se confiaient principalement dans la forme et les cérémonies, et il en est de même aujourd'hui. Les hommes ont toujours été plus avides de l'ombre que de la réalité. Mais ceci ne démontrent pas que ce fut autrefois la volonté de Dieu que les hommes soient sauvés par la loi des œuvres, pas plus qu'il ne démontrerait que maintenant la justification s'obtient par la foi.

Au-delà de l'obligation

Il y a toujours eu en l'homme une tendance à multiplier les rites et les cérémonies. C'est le résultat inévitable de la confiance dans les œuvres pour obtenir le salut. Il en fut ainsi à l'époque de Christ, et aussi à la nôtre. Quand les personnes en arrivent à la conclusion que leurs œuvres les sauvent, ou qu'elles doivent accomplir les œuvres de Dieu, elles ne peuvent pas être satisfaites de ce qu'indiquent les commandements de Dieu. Alors, elles enseignent "des préceptes qui sont des commandements d'hommes" (Mat. 15:9), en les multipliant continuellement jusqu'à ce que personne ne parvienne à énumérer les "bonnes œuvres" requises, et encore moins à les pratiquer. Le joug, qui déjà au début, était amer et insupportable, devient toujours plus pesant, jusqu'à ce que la religion soit finalement une marchandise, et que les hommes achètent avec de l'argent ou tout autre rémunération, leur exemption d'avoir à réaliser les œuvres imposées. Vu que l'homme est encore plus incapable d'accomplir par ses propres efforts les commandements de Dieu, que d'accomplir les commandements des hommes, l'appréciation de la loi de Dieu sombre rapidement sous celle des préceptes humains. Tout ceci est la tendance naturelle et inévitable de l'échec à ne pas voir Christ dans les écrits de Moïse, et de comprendre que toutes les cérémonies que Dieu leur avait données, dans leur vide inhérent, avaient pour but de les convaincre de leur besoin absolu de ne dépendre que de Christ, le seul en qui se trouve la substance et la réalité.

La ressemblance

Un mot de plus à propos de l'ombre et de la substance. Comme nous l'avons vu, la loi donnée au peuple dans le désert du Sinaï n'était que l'ombre de la loi authentique, qui est la vie de Dieu. Ce fait est souvent "utilisé" pour déprécier la loi. Beaucoup semblent penser que puisque la loi n'est que l'ombre des "biens à venir", nous devrions choisir ce qui est le plus opposé à celle-ci. Mais ce n'est pas la logique qui est appliquée dans les sujets communs. Si nous avons une photographie –une ombre- de quelqu'un que nous désirons rencontrer, nous n'allons pas chercher des personnes dont les traits sont opposés à ceux du portrait, en disant alors: "c'est cet homme". Non. Ce que nous faisons c'est chercher quelqu'un dont la ressemblance est exactement celle du portrait, et alors, nous savons que nous avons trouvé la personne. La loi réelle est la vie de Dieu, et la loi donnée aux enfants d'Israël –"l'ombre des biens à venir" (Héb. 10:1)-, est la photographie du caractère de Dieu.

Le seul Homme au monde qui accomplit les spécifications de cette photographie dans tous les aspects, est "Jésus-Christ homme" (1 Tim. 2:5), dont le cœur est la loi. Il est l'image du Dieu invisible, l'image vivante, la Pierre vivante. En venant à Lui par la foi, nous deviendrons nous aussi des pierres vivantes, avec en nous la même loi qui fut en Lui, vu que Son Esprit nous transforme en la même image vivante; et la loi du Sinaï écrite sur les tables de pierre sera le témoignage que l'image est parfaite. Mais s'il y a la plus petite déviation de la photographie parfaite, le manque de similitude sera la démonstration que nous n'appartenons pas la vraie famille de Dieu.